THE SICILIAN VESPERS
THE SETTING
THE KING
TIME
STATUS
INTERMEDIARIES
THE HEROINE’S FAMILY
DON JOHN
THE EPITAPH
THE FATHER’S FORGIVENESS
METANARRATIVITY/METATHEATRICALITY
MALE FRIENDSHIP

THE SICILIAN VESPERS

Bandello’s novella opens with an account of the Sicilian Vespers: “i Siciliani, non parendo loro di voler più sofferire il dominio dei Francesi, con inaudita crudeltà quanti nell’isola erano, un giorno nell’ora del vespro ammazzarono; che così per tutta l’isola era il tradimento ordinato. Né solamente uomini e donne della nazion francese uccisero, ma tutte le donne siciliane, che si puotero immaginare esser di Francese nessuno gravide, il dì medesimo svenarono, e successivamente se donna alcuna era provata che fosse da Francese ingravidata, senza compassione era morta”. Belleforest greatly exaggerates the cruelty of the Vespers and portrays the Sicilians extremely negatively: “Les chroniques tant de France et d’Espagne, que de Naples et Sicile sont assez pleines de celle mémorable et cruelle boucherie de Français qui fut faite en Sicile en l’an de notre Seigneur, 1283 ; auteur d’une telle conjuration, un nommé Jean Prochite, qui était instigué à ce faire par le roi Pierre d’Aragon,[1] qui ne tendait qu’à la jouissance de cette île, duquel massacre prirent nom les Vêpres siciliennes tant chantées, à cause que le soir de Pâques les Français étant à vêpres, fut exécutée cette abominable trahison, et bestiale cruauté.[2]

D’autant que non seulement furent occis les hommes, et femmes qui étaient Français de nation, ains les femmes mêmes natives de Sicile, qu’on pouvait penser, ou soupçonner être enceintes du fait de quelque Français, furent autant brutalement massacrées, comme infidèlement ses insulaires s’attaquèrent à ceux auxquels ils étaient les plus redevables et obligés: qui me fait ébahir comme il est possible que le Français puisse aimer ce barbare ni laisser vivre en son pays cette vermine si détestable et inhumaine, et laquelle ne fut jamais amie de notre nation, ni ne révéra onc ami que pour le profit ou étant contrainte à coups de baston, ainsi qu’à présent elle obéit au roi d’Espagne.”
In Shakespeare, there is no direct reference to the Sicilian Vespers. We only know that the king and his followers have returned victorious from “the wars” (1.1.29). Notice that also in the 1560 Milanese edition of Bandello and its 1566 Venetian reprinting there is no mention of the war.

[1] Pierre roi d’Aragon cause des Vêpres Siciliennes.

[2] Cruauté du Sicilien.

THE SETTING

No mention of Messinese landmarks either in the sources or in Shakespeare. In Bandello, Messina is merely described geographically: “in quella città, che è per iscontro all’Italia, e dalla quale con breve tragitto si passa in Calavria”. Belleforest describes its location and history more in detail: “il se retira à Messine,[3] et y mit le siège de son royaume: depuis lequel temps en çà cette cité a été rendue fréquentée, et plus peuplée qu’autre de toute l’île à cause que les rois s’y tenaient, et qu’à présent c’est la demeure de celui qui au nom du roi d’Espagne est Vice-roi de Sicile. Or fut Messine jadis nommée Zanclé,[4] à cause qu’elle est bâtie sur une courbure et réfléchissement de terre qui tourne vers l’orient faite tout ainsi qu’une faux, et est assise[5] sur le bord du canal de mer de ce détroit épouvantable qui sépare la Sicile d’avec la terre ferme d’Italie, jadis nommé Charybde à cause de la périlleuse navigation du dit lieu, où les flots semblent s’entr’engloutir, puis se vomir l’un l’autre, voisine du cap de Pelore, et non trop loin de la cité de Rezze, et Calinuelle qui sont vis-à-vis d’elle en Italie.

The features of Shakespeare’s Messina are much vaguer; there is (perhaps surprisingly) no mention of the Mediterranean, of the Etna, or of the strait. Shakespeare relied on the spectators’ familiarity with the stereotype of Italian men as jealous and hot-tempered – not just Sicilians, though: notice that, unlike in his sources, Shakespeare’s Claudio is from Florence and Benedick from Padua. Belleforest, on his part, is explicit about Italian customs concerning unmarried women: “Or ne faut s’ébahir si Timbrée, quoique grand seigneur, étant comte de Colisan, et autres plusieurs terres, et favori du roi, comme dit est, se contentait d’amouracher sa maitresse des yeux seulement, vu qu’en ce pays-là les femmes ne sont si à découvert, et familièrement visitées je ne dirai pas qu’en France, mais encore qu’en plusieurs endroits d’Italie : d’autant que personne ne parle à elles que par procureur, si ce n’est ceux qui sont fort proches de sang”.

[3] Messine, siège des rois de Sicile.

[4] Herodote 7.

[5] Diodore 11.

THE KING

Re Piero in Bandello is always seen positively: “Re Piero tenne […] la corte molto reale e magnifica”; “Quivi tenendo egli una corte molto reale”; “Ora; per ciò che a quei tempi nel Re Piero, più che in tutti gli altri prencipi, regnava liberal cortesia”. The king in Belleforest is an inhuman enemy of the French and his only positive trait is his acknowledgment of the great love between Timbrée and Fénicie: “Pierre roi d’Aragon cause des Vêpres Siciliennes”; “aussitôt que ce roi inhumain Pierre d’Aragon eut ouï le succès du conseil qu’il avait donné”; “s’opposa Charles Second, fils du frère du roi saint Louis, et ayant dressé une grand armée de mer vint contre l’Aragonais, mais s’étant rencontrées, et venus qu’ils sont au combat Charles eut du pire, et fut pris en la bataille: ce qui fortifia de tant plus le parti du roi Pierre, lequel s’était auparavant arrêté à Panorme ville où fut fait le premier complot contre les Français”; “Je ne veux m’amuser à discourir sur la fête, et magnificence des noces, ni à déduire, et montrer les beautés de ces miroirs d’honnêteté de leur temps, et moins me soucie d’écrire avec quelle pompe le roi d’Aragon fit honneur à ces seigneurs à leurs noces y assistant”. Shakespeare’s king is benign, but, at the same time, ambiguous due to his willingness to meddle with his followers’ sexual relationships and regulate their marriages.

TIME

In Bandello and Belleforest, one year passes between Fenicia’s apparent death and the conclusion of the story. In Shakespeare, the action occupies roughly six days.

STATUS

In Bandello and Belleforest, Timbreo is a count (the count of Collisano), Girondo is a “cavaliere giovine e di nobil famiglia”(“un gentilhomme fort riche”), Lionato is a gentleman from a noble Messinese family, of ancient Roman heritage (“essendo noi discesi da nobilissima famiglia romana, prima che il Signor nostro Cesù Cristo incarnasse, come per antichissime scritture si fa fede”), but which has suffered from the civil wars and is no longer affluent (“per le varie mutazioni dell’isola, e per le guerre civili erano delle lor signorie decaduti ”). The difference in status between Timbreo and Fenicia is one of the main features of the novella. In Shakespeare, Claudio and Benedick are two lords, the former from Florence, the latter from Padua, whereas Lionato is the governor of Messina – he is thus of a much higher status than in the sources.

INTERMEDIARIES

In Bandello, there are no intermediaries between Timbreo and Fenicia: “Il perché il povero amante si ritrovava molto di mala voglia, e tanto più, quanto che mai non aveva potuto farle ritenere né lettere né doni. Tuttavia, deliberatosi d’averla, e veggendo la costanza di lei esser tale, che se voleva di quella divenir possessore, bisognava che per moglie la prendesse, poi che molti discorsi sovra di questo ebbe fatto, conchiuse tra sé di farla al padre richieder per moglie.” In Belleforest, an old servant tries to help Timbrée: “une vieille du logis de Lionato”. In Shakespeare, the relationship between Claudio and Hero is at the centre of both comedy and intrigue.

THE HEROINE’S FAMILY

In Bandello, Fenicia has at least two younger sisters (“ove medesimamente era l’innocente Fenicia, che in compagnia di due sue sorelle di lei minori”), one of whom is Belfiore, and one brother (which is surprising, as he is mentioned only at the end – perhaps a little brother?) – “Fu anco dato dal re a Messer Lionato, un ufficio in Messina molto onorevole, del quale egli traeva non picciolo profitto. E veggendosi egli già attempato, fece di modo, che il re lo confermò ad un suo figliuolo.”. In Belleforest, Fénicie has only one sister, Bellefleur (who is first mentioned later on, since the corresponding passage reads: “le père de Fénicie, qui était en salle avec sa femme et sa fille [i.e. Fénicie]”), with no mention of a brother. In Shakespeare, Hero has no sibling (while Beatrice is her orphan cousin). Fenicia’s mother has a prominent role in Bandello and Belleforest, but she appears only as a ghost character, Innogen, in Shakespeare (S.D. 1.1 and 2.1). Shakespeare deletes also the character of the aunt, but preserves the character of the uncle (naming him Antonio).

DON JOHN

The nucleus of Don John may lie in Bandello’s Don Giacomo Dongiavo (the King’s “primogenito”) and Belleforest’s Don Jacques Infant d’Aragon (“son fils aîné”). He is portrayed as impeccably courteous. Giacomo/Jacques would correspond to James, but Shakespeare might have interpreted the odd name “Dongiavo” (Dongiauo in the diplomatic transcription) as a typo for “Don Giano”. However, in Belleforest, there are references to two bastards: “[l’]auteur d’une telle conjuration, un nommé Jean Prochite, qui était instigué à ce faire par le roi Pierre d’Aragon” and to “celui[6] qui étant bâtard de Fédéric 2° empereur d’Allemagne avait fait mourir par venin Conrad son frère légitime, et vrai roi ordonné par l’empereur son père. Aussi fut ce contre ce tyran bâtard”? On the other hand, Shakespeare could have used the sterotype of bastards as wicked malcontents.

[6] Fédéric Mainfroy bâtard usurpe Sicile.

THE EPITAPH

The epitaph is rhymed in all versions, but there is an interesting change in the use of the voice(s).
Bandello: